VOILÀ LES ROUTES DANGEREUSES

LES ROUTES DANGEREUSES

Les routes dangereuses : discours d’expert ou discours populaire ?

Accident de bus dans l’Eure-et-Loir, voila que l’on nous parle d’une route dangereuse.

En dehors du fait que je connais bien cette route et que je ne vois pas en quoi elle est dangereuse, le concept même de route dangereuse pose question.

Il y aurait donc, à l’instar des arbres tueurs (qui attirent les voitures tels des aimants), des routes dangereuses.

Je pense pouvoir affirmer que si l’on s’assoit au bord d’une de ces routes elles ne vous feront rien.

Ce qui est dangereux ce n’est pas la route, mais ce que le conducteur y fait.

Ce type de discours venant de « spécialistes » me dérange profondément, cela relève plus d’une discussion de comptoir de bistrot que d’un concept de spécialiste.

Non il n’y a pas de route dangereuse. Oui il y a des conducteurs qui ne sont pas attentifs à leur conduite.

Oui il y a des pistes de réflexions sur des actions possibles :

  • La formation continue des conducteurs professionnels. Le chef d’entreprise a là une obligation de par le code du travail. Des mini-formations régulières sont un moyen de rappeler au conducteur qu’il doit être concentré et vigilant.
  • Certaines infrastructures, même si elles ne sont pas directement responsables des accidents, peuvent créer des conditions propices à des erreurs humaines. Par exemple, des routes mal éclairées la nuit, des virages mal signalisés, des surfaces de route inégales, ou encore des intersections mal conçues peuvent augmenter le risque d’erreur de jugement. Une infrastructure bien organisée peut compenser le manque de vigilance.
  • Adaptation aux conditions climatiques : Les conditions météorologiques jouent également un rôle crucial dans les accidents de la route. Même si une route semble « normale » en temps clair, elle peut devenir dangereuse sous la pluie, la neige ou le brouillard. Un conducteur qui n’adapte pas sa vitesse en fonction de ces conditions peut être pris au dépourvu.
  • Conseils pratiques : Il est nécessaire former les conducteurs professionnels en leur apportant des conseils. Sur l’adaptation de la conduite face à ces conditions : réduire la vitesse, augmenter la distance de sécurité, allumer les feux de brouillard, etc.

Les routes dangereuses et les dispositifs technologiques et sécurité :

  • L’impact des technologies d’assistance à la conduite : Si c’est nouvelles technologies sont des aides précieuses pour le conducteur, elles peuvent engendrer une déconcentration qui sera source de danger.  Le conducteur doit utiliser ces technologies sans pour autant s’en remettre à celles-ci pour assurer la sécurité

les routes dangereuses le sont du fait de L'aspect psychologique du conducteur

. La psychologie du conducteur :

  • Les biais cognitifs au volant : L’expérience, le fait de rouler beaucoup sans accident, de rouler se des parcours connus, tout cela entraine une sur-confiance et surestimation de ses capacités. Ces biais peuvent amener certains conducteurs à sous-estimer les risques, ce qui renforce l’idée que la sécurité routière est une question de psychologie et de vigilance.
  • Comportement à risque et inconscience : Évoquer le comportement à risque, comme la prise de risques inutiles (excès de vitesse, dépassements dangereux) ou la conduite sous l’influence de la fatigue, peut aussi enrichir ton argumentation. Ces comportements, souvent inconsciemment adoptés, prouvent que la route, bien qu’elle soit un facteur externe, n’est pas la principale cause d’accidents.

Ce ne sont là que des exemples.

Comme je l’ai déjà exposé dans un post sur le blog d’APS Prévention, nombreux sont les conducteurs qui conduisent en mode « complaisance, ou autrement dit en mode « pilote automatique ». Il ne faut donc pas s’étonner que ces conducteurs se fassent surprendre par un virage mal évalué, ou un par un obstacle « caché ». Qu’on le veuille ou non c’est avant tout affaire de concentration et d’adaptation de la vitesse.

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